Comment reconnaître la chenille processionnaire du pin

La chenille processionnaire du pin est un papillon de nuit (Thaumetopoea pityocampa) identifiable aux nids de soie blanche bien visibles sur les pins ainsi qu’à la procession de ses chenilles qui en sortent pour trouver un sol ensoleillé où elles se métamorphoseront.

A l’origine méditerranéen, on observe une expansion de l’aire de répartition de cet insecte vers le nord depuis les années 1970. L’adoucissement des températures lui est favorable, c’est pourquoi il a été retenu par les scientifiques comme indicateurs du changement climatique.

Le cycle de vie de la chenille processionnaire

Le cycle de l’insecte peut varier selon les régions et les conditions climatiques. Théoriquement les papillons apparaissent à partir du mois de juin, ils se reproduisent, pondent sur les aiguilles de pin et meurent un ou deux jours après. Les œufs éclosent cinq à six semaines après la ponte. Les jeunes chenilles vont alors grandir dans l’arbre en alternant grignotage des aiguilles de pin et construction d’abris dans des cocons de soie. Bien développées, la colonie descendra de l’arbre en procession à la recherche d’un sol favorable à l’accomplissement de leur métamorphose en papillon. Les processions s’observent dès la fin novembre et s’étendent jusqu’à début avril sur le Pays Fouesnantais.

Les actions de lutte

Il n’existe pas actuellement de réglementation nationale de lutte obligatoire, cependant la CCPF agit sur les espaces publics. De juin à septembre elle met en place des pièges à phéromone de synthèse qui se présentent sous la forme de sceaux suspendus aux arbres. Un maximum de papillons mâles est ainsi capté dès la sortie de leurs chrysalides et avant la reproduction. De décembre à janvier l’échenillage est réalisé sur tous les espaces publics infestés. Il consiste à couper les nids sur les branches à l’aide de sécateurs télescopique puis à les détruire dans les déchets ménagers ou par broyage puis compostage afin de limiter la procession.

Ces méthodes peuvent être déployées sur les espaces privés par des entreprises spécialisées ou la pose de fournitures achetées en magasins ou en ligne. D’autres méthodes existent comme la pose de ceintures de captage à la descente des chenilles ou la vaporisation de bacille de Thuringe, une bactérie nuisible aux chenilles. Mais leur déploiement est trop contraignant pour être mis en place sur les espaces publics (météo, hauteur, type de tronc, temps de pause etc.).

Recommandations

  • Eviter de fréquenter des zones à proximité des pins infestés, entre novembre et avril,
  • ne pas s’approcher de ces chenilles ou de leurs nids et surtout de ne pas les toucher,
  • dans les zones à risques : porter des vêtements couvrants, éviter de mettre son linge à sécher dehors,
  • laver soigneusement les fruits et légumes du jardin,
  • en cas d’exposition, éviter de se frotter les yeux ou de se gratter la peau, prendre une douche et changer de vêtements en rentrant,
  • en cas de doute, prendre contact avec votre médecin traitant.

La mésange, une prédatrice des chenilles processionnaires

Un couple de mésange peut manger plus de 500 chenilles processionnaires par jour permettant donc de limiter leurs proliférations. Par conséquent, la mise en place de nichoirs à mésanges est une solution idéale pour attirer ces oiseaux dans les zones impactées par les insectes.

 

 

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