
Usine de traitement des algues vertes
Le volet curatif du plan national de lutte contre les algues vertes.
Plan national de lutte contre les algues vertes
Dans la gestion de la problématique des algues vertes initiée en 2010 par l’Etat français dans le cadre du plan national de lutte contre les algues vertes, deux aspects sont à considérer : le volet préventif en amont du phénomène de prolifération des algues et le volet curatif une fois les algues échouées sur les plages. Le deuxième volet est lui-même divisé en deux phases : le ramassage des algues et le traitement de celles-ci.
Concernant le volet curatif, les communes du Pays Fouesnantais touchées par les échouages ont en charge le ramassage des algues vertes alors que la Communauté de Communes est responsable du traitement.
La solution pour le traitement utilisée par la Communauté de Communes est celle préconisée par l’Etat, à savoir le compostage des algues vertes par un mélange avec des produits organiques issus du compostage de déchets verts. Ce procédé permet de transformer le déchet que représentent les algues en produit valorisable en agriculture.
Le compostage est réalisé sur le site de traitement de le CCPF : le pôle déchets de Kerambris.
Jusqu’en janvier 2013, le compostage des algues était réalisé à ciel ouvert sur une plateforme en enrobée. Le compostage à ciel ouvert présentait deux contraintes majeures au vue des quantités à traiter :
- Des nuisances olfactives pour les travailleurs et les riverains à proximité.
- Un temps de traitement de plusieurs mois.
Une solution pour pallier ces deux contraintes est le compostage en milieu confiné (isolé de l’extérieur). Le projet d’une usine de compostage a ainsi pu voir le jour grâce aux fonds débloquées par l’ADEME dans le cadre du plan de lutte.
A l’origine prévu pour réaliser une seule partie du compostage en milieu confinée, le projet à évoluer suite à une enquête publique (mars-avril 2012) qui a permis aux habitants du Pays Fouesnantais de s’exprimer à la lecture du dossier de demande d’autorisation d’exploiter adressé par la CCPF au Préfet du Finistère.
Le projet définitif prévoit ainsi :
- Le confinement total du compostage, de la fermentation au criblage.
- Le traitement au maximum de 20 000 tonnes par an.
Fonctionnement de l’usine
Les algues réceptionnées sur le site sont pesées et contrôlées en entrée. Elles sont ensuite mélangées avec des déchets verts à l’aide d’un mélangeur thermique.
Le mélange permet de répartir la matière organique, d’éviter la formation de poche de gaz et d’augmenter la porosité du produit, c'est-à-dire augmenter les espaces permettant le passage de l’air et de l’oxygène indispensable au compostage.
Le mélange est alors mis en fermentation dans des tunnels de compostage fermés et confinés permettant l’aération du produit et l’aspiration de l’air vicié avant traitement.
Une fois le produit fermenté, le mélange est transféré dans des tunnels de maturation également confinés et aéré où l’objectif est de stabiliser le produit pour en faire un compost.
Enfin, le compost est criblé dans une zone confinée. Le criblage permet de séparer les matières fines utilisées comme compost et le refus, réinjecté dans le process de compostage.
Le compost fini est alors analysé puis évacué dans le cadre d’un suivi exigent vers des parcelles agricoles.
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